décime [1]
nf (dé-si-m')
- 1Taxe que le roi levait ordinairement ou extraordinairement sur le clergé du royaume.
Clément IV accordait à saint Louis une décime sur le clergé
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] - 2 nf pl. Ce que les bénéficiers payaient annuellement au roi sur leur revenu.
Il n'était point permis de manger ailleurs les décimes
. [Pascal, Fig. 21]Un curé, en comptant son argent à M. de Riandé, receveur des décimes, pour ce qu'il devait de décimes, lui disait, en se plaignant, que les sergents qu'il lui avait envoyés, lui avaient fait beaucoup de maux
. [Segrais, Mémoires, t. II, p. 108]
SYNONYME
DÉCIME, DÉCIMES, DÎME. Décime au singulier c'est une taxe qui était levée extraordinairement sur les revenus ecclésiastiques pour quelque affaire jugée importante. Décimes au pluriel est ce que les bénéfices payaient annuellement à l'État sur leurs revenus. Dîme est la portion des fruits des biens laïcs donnée annuellement à l'Église par les fidèles ou aux seigneurs par leurs vassaux. Ces trois mots avaient originairement signifié un dixième ; mais depuis longtemps ils avaient perdu ce sens fixe, et ils désignaient différentes parties aliquotes du revenu.
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1.3Décime de guerre, impôt établi par une loi de l'an XII pour faire face aux frais de guerre, et que depuis lors tous les budgets ont maintenue.
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